En février dernier, j’ai eu comme un déclic.
Je participai a un « créathon » sur la mode éthique organisé par Makesense, une communauté internationale qui organise des évènements autour de problématiques sociales ou environementales.
Le but : aider une quinzaine d’entrepreneurs se lançant dans la mode responsable à relever les défis auxquels ils font face. Ce fut 1 jours et demi de débats animés sur des difficultés d’approvisionnement de matières, des problèmes de communication et de marketing, ou encore des contraintes juridiques. Mais en dehors de cet exercice inspiré des méthodes du Design Thinking, c’est l’enthousiasme des créateurs présents qui m’a convaincue.
Car je n’étais pas là par hasard. La « slow fashion » comme beaucoup l’appelle est une suite logique à mon parcours professionnel comme personnel.
Si je devais commencer quelque part je remonterai en 2010 : mon tout premier stage au côté de Julie Coignet. Blogueuse green prônant un mode de vie plus sain, Julie créait à l’époque My Green ID, une petite agence de communication digitale au service des entreprises responsable. Facebook et Twitter avaient le vent en poupe : le community management se professionnalisait. Des jeunes marques comme Ekyog, ou Veja devenaient plus populaire. Le marché du green lifestyle comme du digital en étaient à leurs prémisses.
Cette expérience fut pour moi comme une initiation à un secteur que je connaissais peu, elle m’a permis de voir que certains pointaient du doigts des problèmes sociaux et environnementaux et cherchaient à trouver des alternatives.
J’ai ensuite poursuivi mes études en graphisme et multimédia, avant de démarrer ma vie professionnelle dans les secteurs du Luxe et de la mode. J’ai découvert les Maisons de Coutures parisienne, leurs histoires, leurs produits. Un bel héritage, et une culture de l’esthétisme et du style indéniable. Mais aussi un univers pleins de contradictions perdu entre savoir-faire artisanal traditionnel et mass-market.
Il y a ensuite eu LE voyage.
Je suis partie loin. Longtemps. J’ai rencontré d’autres cultures avec une approche très différente de la philosophie occidentale dans laquelle j’ai grandi. Il y a eu cette session de pêche avec une famille maori au fin fond de la Nouvelle Zélande, il y a eu cette discussion autour de la place de l’Homme dans la Nature avec une inconnue d’origine arborigène sur une aire de jeux Australienne, il y a eu la nature sauvage et grandiose de la Patagonie argentine… Il y a eu tout ça et bien d’autres choses encore.
Puis il y a eu le retour. L’envie d’entreprendre et de partager ma passion pour la création. Mais aussi beaucoup de questions, sur mes valeurs et sur ce que je voulais exprimer. Je ne savais pas trop ce que je venais chercher chez Makesense lors de ce Créathon, mais j’y ai trouvé un ingrédient essentiel : la motivation. En découvrant ce fourmillement de jeune créateurs pleins d’énergie et d’initiative, j’ai eu envie d’y croire moi aussi.
Encore une fois j’ai eu envie de partir à l’aventure. J’ai toujours été muée par la curiosité, et aujourd’hui elle est à son comble. J’ai décidé de relever mes manches et d’aller à la rencontre de ces créateurs de demain.
Je vous prépare donc une petite série d’interviews et de portraits… La suite bientôt 😉